Si la maison porte le nom de Raymond Morin, c’est en hommage à cet homme dont le savoir-faire s’est transmis au travers de 4 générations pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui le maitre de chai, entouré de ses équipes, travaille des vins de « vignerons » dans le respect de l’histoire de la maison. Le résultat : des vins qui sont l’expression de nos terroirs.
À la fin du XIXème siècle, Charles Morin, grand-père de Raymond Morin, est déjà viticulteur mais aussi agriculteur et producteur de barriques. La transmission se caractérise avec son fils Célestin Morin en 1936 qui continue la polyculture entre vignes, plantes médicinales, tabac et élevage. Alors qu’il part au front de 1939 à 1946, sa femme, soutenue par son fils et ses sœurs, fait perdurer l’activité viticole.
Raymond Morin lui succède en 1961 et décide au fur et à mesure des années de convertir toute son exploitation en viticulture, il abandonne ainsi la culture médicinale de la camomille et celle du tabac.
En 1988, il cultive 37 hectares de vignes sur le Domaine du Landreau à Saint-Lambert-du-Lattay, où se situe actuellement la production.
En 1991, Claude Le Corre-Morin perd la quasi-totalité de sa récolte suite au gel. Forte de cette expérience douloureuse, elle comprend qu’il est nécessaire d’investir dans des domaines plus variés. C’est ainsi qu’en 2002, avec son mari, Michel Le Corre, ils achètent les 17 hectares du Domaine la Jalousie à Cravant les Coteaux, au cœur de l’appellation Chinon. Les vignes y produisent un rouge fruité. Ils y développent une cuvée icône « La Chapelle de Briançon » en hommage au lieu-dit.
En 2003 c’est avec la même volonté de rayonner sur plusieurs AOC de Loire qu’ils reprennent le Domaine de la Chevalerie, composé de 5 hectares pour une production plus confidentielle en Saint-Nicolas de Bourgueil.
Majoritairement issus du cépage Cabernet Franc, les vins qui y prennent vie sont souples et charnus.
En 2018, le Vignoble Raymond Morin devient exploitant de 3 propriétés viticoles phares de l’Anjou implantées sur les plus beaux terroirs : Château Bellerive, Château de La Guimonière et Château de Varennes. L’ensemble représente un vignoble d’une quarantaine d’hectares répartis sur les appellations les plus prestigieuses du val de Loire que sont Quarts de Chaume Grand Cru, Coteaux du Layon 1er Cru Chaume, Savennières et Anjou blanc.
Le Château Bellerive est un vignoble de 12 hectares situés à flanc de coteaux, exposés plein sud et entourant le Château Bellerive, niché dans un parc arboré. Les vignes sont destinées à la production de vins moelleux dont le Quarts de Chaume Grand Cru. En venant de Rochefort-sur-Loire, on aborde un plateau incliné vers le sud, couvert de vignobles. Suite à l’érosion, des vallées sèches se sont formées, entaillant la pente et modelant quatre croupes jouxtant le Layon. La partie la plus basse est la mieux abritée du nord. Son relief plus accusé permet, même en année humide, un assèchement plus rapide du sol après les pluies. La faible altitude et le voisinage de la rivière favorisent à l’automne l’installation de brouillards propices à la pourriture noble. Côté sol, du fait de l’érosion, chaque colline, présente des terrains de nature différente selon l’emplacement, provenant de décomposition de grès, de micro granits, de schistes argileux. Chacun de ses éléments apporte au vin un caractère propre: légèreté, souplesse, puissance.
Datant du XVe siècle, le vignoble du Château de la Guimonière couvre une superficie d’une vingtaine d’hectares sur la Butte de Chaume. Il est composé à 20% de Cabernet Franc, réservé à la production d’Anjou Rouge ou de Cabernet d’Anjou. Le Chenin est planté sur le reste de la surface, classé en AOC Coteaux du Layon 1er Cru Chaume. Il permet l’élaboration de grands vins liquoreux à l’intensité aromatique remarquable. Le Botrytis Cinerea, ou pourriture noble, trouve ici les conditions climatiques et topographiques favorables à son développement en septembre et octobre, et ainsi favorise la concentration des raisins. Le sol de cette propriété est constitué de schiste, de grès et de silice, donnant au vin son caractère minéral.
Les vignes du Château de Varennes, propriété du XVIIIème siècle, sont implantées sur les coteaux longeant la Loire au-dessus du village de Savennières, dans un clos entouré de murs et sur un sol essentiellement composé de schistes gréseux. Le vignoble comprend également deux îlots séparés du reste dont l'un, les Grands Bureaux, est situé au sommet de la Coulée de Serrant. Le domaine de 7 hectares bénéficie d’une exposition sud et sud-est. Il est entièrement planté en Chenin. Seuls y sont produits des vins d’appellation Savennières. Les vendanges se font manuellement, pour élaborer des vins d’une belle finesse et d’une expression aromatique intense.
Aujourd'hui, c’est avec plus de 100 ans de savoir-faire que Raymond Morin continue le travail de qualité de la vigne au verre. La philosophie n’a pas changé depuis cinq générations : porter haut les couleurs des terroirs du Val de Loire, proposer des vins de Châteaux et de Domaines d’une qualité irréprochable tout en respectant l’environnement. La certification label HVE (Haute Valeur Environnementale) niveau 3 depuis 2019 et une 1ère année conversion en agriculture Biologique pour le vignoble de Chinon et St Nicolas de Bourgueil en 2020 en sont la preuve et le garant.
Depuis le début de l’histoire de la famille Morin, les femmes ont joué un rôle primordial. Lors de la seconde guerre mondiale, lorsque les hommes sont partis au front, ce sont elles qui, en mutualisant leurs efforts, ont mené à bien le vignoble. Quelques décennies plus tard, au tout début des années 90, Claude, fille unique de Raymond Morin, reprend le Domaine familial. C’est donc une histoire d’Hommes… mais également de femmes que celle de la famille Morin.
Avec Elodie à sa tête aujourd’hui, Julie responsable de l’équipe « vignes », Ievguénia au chai et Sylvie à l’habillage et à la gestion des stocks, les femmes sont plus que jamais présentes chez Raymond Morin. La parité n’est pas un vain mot. Elles apportent leur efficacité, leur rigueur, leur sérieux sans oublier leur sensibilité féminine et le soin qu’elles apportent à nos vignes, à nos vins, pour vous.